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 La trilogie du Morelia Viridis (partie 1)

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Meos86
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MessageSujet: La trilogie du Morelia Viridis (partie 1)   La trilogie du Morelia Viridis (partie 1) Icon_minitimeLun 26 Mai - 13:50

Morelia Viridis

I Histoire naturelle du python vert arboricole

Le python vert arboricole, de mœurs nocturnes, est originaire des forêts tropicales de Papouasie-Nouvelle Guinée et des îles indonésiennes environnantes. On le retrouve également dans le Nord de la péninsule du Cap York en Australie.

1) Habitat et climat

L’habitat du python vert arboricole, souvent appelé « chondro », est sauvage, divers, splendide, formé de terrains variés et boisés. La Nouvelle Guinée est située dans une zone proche de l’équateur. De ce fait, le climat est chaud et particulièrement humide car les pluies sont fréquentes.
Il n’existe pas de saison sèche mais une période de l’année au cours de laquelle les pluies sont moins abondantes. La saison « humide » s’étend de novembre à avril et la saison « sèche » de mai à octobre. Les tempêtes sont fréquentes en cours d’après-midi. Certaines zones sont inaccessibles au cours de la saison humide car les pluies sont torrentielles.
Il est donc normal de constater que l’hygrométrie moyenne est de 80 %. La température est logiquement plus élevée dans les zones côtières qu’en montagne. Les montagnes sont localisées dans la partie centrale de la Papouasie – Nouvelle Guinée. En altitude, la température peut descendre jusqu’à 18°C pendant la nuit. On peut trouver le python vert arboricole jusqu’à 2000 m d’altitude. Il n’existe pas de variations de température au cours de l’année, pas plus qu’il n’existe de variation de la photopériode.
Ceci nous amène à conclure que les conditions optimales de détention de Morelia Viridis en captivité sont une température comprise entre 26 et 29°C, une période de lumière de 12 heures et une hygrométrie moyenne de 80 %.

2) Habitudes

Fort peu de choses sont connues sur le comportement du Morelia Viridis dans la nature. Comme leur nom l’indique ces serpents passent la plupart de leur temps dans les arbres. La plupart des spécimens vivent à une hauteur comprise entre 2,5 et 3,5 mètres.
A l’opposé du boa canin (Corallus Caninus) d’Amérique du Sud, le chondro est plutôt à l’aise dans ses déplacements au sol. Le fait qu’un chondro reste lové au sol n’est pas nécessairement signe d’une pathologie. Au cours de la période humide il est particulièrement fréquent de voir des chondros se déplacer au sol sur d’assez longues distances et même traverser les routes.
Il existe des zones dans lesquelles les chondros sont particulièrement abondants. C’est en ces points (Meraukee, Aru, Sorong, Biak, …) que sont collectés les M. Viridis.
Morelia Viridis est un chasseur à l’affût. Une fois la nuit tombée, il descend vers son poste de chasse, à environ 50 cm du sol pendant une durée maximale de 12 heures puis remonte vers son aire de repos et abandonne la chasse. Les femelles adoptent parfois leur posture de chasse en cours de journée, probablement dans le but d’augmenter leur fréquence d’alimentation et donc d’accumuler des graisses en vue de la reproduction.

3) Taxonomie

Pendant de longues années le python vert arboricole a porté le nom de « chondropython ». L’usage de ce nom est encore commun de nos jours puisque l’on parle souvent de « chondro ». Le python vert arboricole fut classé en 1872 en tant que « chondropython » par Schlegel. Cette classification erronée se basa sur la soi-disant absence de dents prémaxillaires. Le terme chondro dérive de « chondrocyte », la cellule cartilagineuse. Mais l’origine taxonomique est plutôt douteuse. En 1975, le terme chondropython est abandonné au profit de celui de Morelia car on lui découvre un lien avec un autre groupe de pythons, à savoir Morelia Spilota.

4) Biologie

Le python vert arboricole est de petite taille. Le diamètre d’un animal adulte ne dépasse guère le diamètre d’un poignet humain. Il existe des spécimens (généralement de type Biak) atteignant les 2 mètres et un poids de 2000 grammes. La taille moyenne d’un adulte mâle est d’environ 1,30/1,50 mètre pour un poids de 900/1200 grammes. Les femelles adultes sont plus grandes et pèsent entre 1200 et 1800 grammes hors période de reproduction. Il existe bien sûr quelques exceptions.
Si les conditions de détention sont bonnes le Morelia Viridis peut vivre une quinzaine d’années. « Des bonnes conditions de maintenance » signifient non seulement des conditions de température et d’hygrométrie adéquates mais aussi être prudent lors du cyclage et éviter les excès de stress.
Les serpents étant des animaux à sang froid leur température dépend directement de la température de leur environnement.
A l’instar des autres boïdés, Morelia Viridis possède des fosses labiales lui permettant de détecter les variations de chaleur et donc de localiser leurs proies.
Dans la nature la femelle couve les œufs dans des cavités présentes dans les arbres. Nous détaillerons plus tard la mise en condition des adultes, la ponte et le « management » délicat des nouveau-nés de Morelia Viridis en captivité.
La queue du Viridis est préhensile et lui sert de point d’attache à son support (branche dans la forêt, perche en captivité). Cette queue a également la particularité de lui servir de leurre afin d’attirer ses proies. Les détenteurs de chondros ont tous déjà observé ce comportement ; ce qui m’invite à vous déconseiller d’introduire votre main dans le terrarium lorsque cette attitude est observée, au risque de vivre la douloureuse expérience de la morsure…De même, sauf cas d’extrême urgence, il est vivement déconseillé de déplacer quelque élément du décor la nuit ! Une fois la nuit tombée, le Viridis adopte souvent une posture en « S » qui lui permet de se saisir rapidement de toute proie à sa portée (dans certains cas, votre main…).
Contrairement à une idée largement répandue M. Viridis se nourrit rarement d’oiseaux. Switak, qui a longuement étudié le comportement de ce serpent dans la nature n’a jamais rapporté la présence de résidus d’oiseau dans les selles. Le chondro juvénile se nourrit essentiellement de lézards et d’insectes alors que les sujets adultes se nourrissent de mammifères.
Le Morelia Viridis est-il un animal agressif ? Oui et non. Ne perdons pas de vue qu’il s’agit d’un serpent arboricole et que la vie est parfois dure et les proies très rares. Tous les serpents de mœurs arboricoles (M. Viridis, C. Caninus, G. Oxycephalum, D. Viridis,…) ont un instinct tel que la morsure est un réflexe de survie. Par ailleurs, il n’est pas rare que M. Viridis morde parce qu’il a été stressé. Ces animaux ne doivent donc pas être manipulés trop fréquemment. Certains seront aisément manipulables et d’autres très peu, voire pas du tout. Les sujets importés sont plus difficiles à gérer mais même des sujets nés en captivité, et notamment les individus de type Biak peuvent se révéler très « mordeurs ».
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